Le doux désir du Deux : Le Bel Amour, La nostalgie, F. Nuda, HOPPER, The "Martha McKeen" of Wellfleet
Le doux désir du Deux... Le Bel Amour, La nostalgie... Voici aujourd'hui ce que je souhaite à chacun : le bel amour, et ce sentiment si doux qu'est la nostalgie qui fait que jamais on n'oublie qui l'on a aimé vraiment. le Bel Amour l'est pour toujours, d'une façon ou d'une autre. Le coeur a ses trésors qu'il garde bien enfouis. J'ai choisi cette toile de HOPPER, d'abord pour relever le défi de pouvoir adjoindre jusqu'à la fin de l'ouvrage, une de ses toiles, et aussi parce qu'il se dégage de cette toile une harmonie entre l'homme et la mer, comme celle du Bel Amour entre deux êtres. Et que vogue la galère ! Bon vent ! Belle mer !
Fran Nuda
Fran Nuda
![]() |
The "Martha McKeen" of Wellfleet Edward Hopper, 1944 Huile sur toile, 81,5 x 127,5 cm Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza |
Le
Bel Amour
Il
apparaît par surprise dans un bel écrin. D'un seul regard, on le reconnaît, il
est ce Bel Amour qui n'a d'yeux que pour l'objet de cet amour. Il éclaire de sa
lumière, donne la clé de son cœur que l'autre ouvre, par petites touches, pour
ne pas l'effrayer ou le casser, sans faire exprès. Avec parcimonie, laper, une
à une, les attentions accordées. La virtuosité du Bel Amour est sans limite.
Un
cœur de cristal fragile a pris corps !
Au
diapason de la chanson d'amour que le Deux claironne, dans le respect le plus
complet, le Bel Amour pavane. On envie ce bouquet délicat composé de deux cœurs
enlacés.
Contraste édifiant, face aux fantasmes des goinfres d'un Deux sulfureux et trop
souvent miteux qui étalent, sans vergogne, sur la Toile, le désir inassouvi
d'un cœur en déshérence et sans mémoire.
Là,
tout est toujours comme au premier rendez-vous !
Le
Bel Amour pare le Deux d'atours lumineux qui se reflètent dans les yeux de
chacun. Avec cette pointe d'évidence, on le consomme par petites bouchées, les
lèvres entrouvertes. On savoure le goût exquis de ce mélange parsemé d'épices
et de parfums, aux couleurs chatoyantes d'un Orient aux mille senteurs. Un
amour exclusif, intrusif qu'il faut parfois lâcher, pour exister.
Le Bel Amour
peut jouer aussi des tours !
Jamais on oublie ce temps du Bel Amour, même
s'il ne dure pas toujours, jamais on oublie
qu'il a semé des étoiles, dans le froid le plus cinglant, volant au
secours des plus démunis, tant le cœur
du Deux était empli de chaleur et de candeur. Le temps suspendu, que cet amour
a laissé à jamais, ni sera comblé
autrement, ni dilué dans un autre amour qui, pourtant, surgira de nouveau.
La
nostalgie
Les
années folles d'une époque révolue d'un absolu au goût du jour disparu, par un
éventuel Tu persistant qui rejaillirait des catacombes d'un cœur assouvi et
aguerri de tout désir impromptu. L'amour s'est tu. Fermeture immédiate
des portes devant toute latitude revenue. Un plaisir reconnu d'une paix retrouvée
et qui ne laissera nulle place à qui
voudrait, de nouveau, la troubler.
Les
secrets de la nostalgie sont bien gardés !
Qu'il
est doux le temps passé quand il est
dépassé ! Quand tout ce qui a été, survit ou surgit, au sein de l'un du
Deux, au gré d'un mot prononcé, d'une idée abordée, d'un détail souligné ou
d'une mémoire retrouvée. L'air de rien, l'on choisit de se souvenir ou
d'occire, dans son passé, des faits qui ont fondé l'être qu'on est devenu, au
fil d'un autre temps, celui de deux
corps calices, à boire jusqu'à la lie, ou pas.
La
nostalgie de ce qui fut délice !
Ouvrir
l'huis de ses souvenirs, sans le dépit désinscrit de sa mémoire pour ne pas
vivre dans le désespoir. Garder, dans un écrin, tous les chagrins comme on
garde les rubis dont on craint le vol. Le sourire évocateur de la jeunesse
déserteuse hasarde l'image de ces amours frondeuses. Ce temps de torpeur
langoureuse, ce temps suranné de l'état amoureux qui, lentement, s'en est allé.
La
nostalgie dit ce qui n'est plus !
La
réalité déguisée, par la mémoire détournée, pour continuer à faire exister tous
ces moments passés, tous ces gens oubliés et qui ont oublié. La nostalgie
s'immisce dans les interstices de la malice de l'enfance désertée qui n'a
cessé, pourtant, de se propager dans les événements d'une vie, tant il est vrai
que ce doux temps béni de l'enfance enferme, dans la boîte en fer-blanc, l'âme
et ce, au détriment de chacun.
Voir aussi sur le blog concernant le Doux désir du Deux dans l'ordre chronologique de parution :
Le doux désir du Deux, Fran Nuda, essai, retours de lecteurs et l'extrait choisi de promotion
Le doux désir du Deux : l'illusion, l'autre, Fran ...
Le doux désir du Deux : Le désir, Le contrat, F. N...
Le doux désir du Deux : La relation, La confiance,...
Le doux désir du Deux : L'identité, La fidélité, F...
Le doux désir du Deux : L'identité, La fidélité, F...
Beau passage, belle toile, plein de douceur. Reçu 5 sur 5 et ça fait un bien fou tellement je me retrouve dans tes mots
RépondreSupprimerOh là, tu me touches beaucoup... malgré le confinement et l'obligation de garder ses distances ;) Merci Nicole...
SupprimerHello Fran... Tes mots engendrent la réflexion car ils sonnent juste ! Bisous
RépondreSupprimerCoucou Thierry... Bien heureuse de ton constat et vraiment merci de passer par là.
Supprimer