L'art du quatrain, François Cheng, vidéo et quatrains
Que dire ? Cet homme le dit tellement mieux... alors, je vous laisse écouter, à travers sa parole, l'art et la beauté du quatrain... Quelle bien belle âme ! Quelle nourriture spirituelle essentielle... Merci monsieur François Cheng. Il n'aura peut-être pas échappé à certains la petite phrase qui figure sous le titre de ce blog et qui donne la juste mesure du sens même de ce blog. Elle ne pouvait être extraite que d'un quatrain de François Cheng, celui inscrit en premier et l'un de ceux qui me parlent au plus profond de moi, comme les suivants ; une porte ouverte sur l'incommensurable offert par cet homme de 91 ans actuellement... gratitude... qu'il me plaît d'offrir à Patsy Landry, amie du Québec, qui fête aujourd'hui son anniversaire... bel anniversaire, donc, chère Patsy, avec ce choix de quatrains, malgré les circonstances et une pensée profonde pour ta maman...
Fran Nuda
Fran Nuda
Le sort de la bougie est de brûler.
Quand monte l’ultime volute de fumée,
Elle lance une invite en guise d’adieu :
Entre deux feux sois celui qui éclaire !
Quand monte l’ultime volute de fumée,
Elle lance une invite en guise d’adieu :
Entre deux feux sois celui qui éclaire !
Ne quémande rien. N'attends pas
D'être un jour payé de retour.
Ce que tu donnes trace une voie
Te menant plus loin que tes pas
D'être un jour payé de retour.
Ce que tu donnes trace une voie
Te menant plus loin que tes pas
Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris ; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci
Les meurtris ; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci
Le vrai toujours
Est ce qui tremble
Entre frayeur et appel,
Entre regard et silence
Est ce qui tremble
Entre frayeur et appel,
Entre regard et silence
Mais il reste la nuit
Où la braise en souffrance
Epure mille charbons
En unique diamant.
Tenir bon. Jusqu'à l'écoeurement,
Jusqu'au retournement, chair broyée,
Os rompus, chute dans le Rien, seul à même
De réinventer le Tout. Tenir bon.
Quatrains de F. Cheng
"Les vrais poètes sont des poètes de l'être "
Où la braise en souffrance
Epure mille charbons
En unique diamant.
Tenir bon. Jusqu'à l'écoeurement,
Jusqu'au retournement, chair broyée,
Os rompus, chute dans le Rien, seul à même
De réinventer le Tout. Tenir bon.
Quatrains de F. Cheng
"Les vrais poètes sont des poètes de l'être "
Voir aussi sur ce blog à propos de l'être :
Merci chère Fran pour cette sublime poésie.
RépondreSupprimerOui, François Cheng me touche au plus près et je savais que ça te toucherait aussi. Heureuse de te l'offrir là à ce moment particulier de ta vie précisément cette année.
SupprimerQuelle belle poésie. La flamme qui rechauffe. Joyeux anniversaire Patsy et merci Fran de nous offrir ce poème dont nous profitons également
RépondreSupprimerOui bien sûr, partageons ce qui est bon pour nous...
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